Publié le : 10 avril 20194 mins de lecture
Réticentes par le passé à se lancer à leur propre compte, les femmes françaises sont actuellement de plus en plus nombreuses à vouloir devenir entrepreneures. Néanmoins, l’égalité entre hommes et femmes semble encore bien loin ! Les cas des personnalités comme Sophie de Menthon resteront encore pendant un moment des cas isolés.
Des pourcentages certes en perpétuelle croissance
Quasiment inexistantes dans le monde de l’entreprise il y a encore quelques décennies, les femmes sont en ce moment de plus en plus nombreuses à se lancer dans l’entrepreneuriat en France. Représentant moins de 30 % des créateurs d’entreprises dans l’Hexagone en 2005, elles ne seront plus trop loin de la barre des 45 % en 2020. Cette croissance des chiffres, même si elle peut être due à l’émulation des Français en général pour l’auto-emploi, notamment les micros et petites entreprises, trouve probablement aussi ses causes dans le fort taux de femmes françaises diplômées. Si environ 65 % des hommes actifs sont titulaires d’un BAC+5 au sein de la gent masculine, elles sont au sein de la population des femmes actives presque 75 % à avoir obtenu des diplômes de master et d’ingénieur. On peut donc en conclure sans risques de se tromper que les cas comme celui de Sophie de Menthon sont en voie de se multiplier.
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Mais qui restent encore fortement à améliorer
Malgré ces chiffres globalement encourageants, la gent féminine n’est hélas pas encore positionnée à la même mesure que les hommes dans le monde de l’entrepreneuriat. Le concept d’égalité hommes femmes est un concept qui semble loin de devenir une réalité dans ce domaine, parce que le nombre de femmes entrepreneures reste grandement inférieur au nombre d’hommes qui créent des entreprises et des sociétés. De fait, seulement 1/3 des entrepreneurs et créateurs d’entreprises enregistrés dans l’Hexagone proviennent de la gent féminine. Ce chiffre global de 33 % environ cache encore des statistiques plus désastreuses, car cette moyenne ne met pas en exergue les secteurs d’activités comme ceux de la construction et des Bâtiments Travaux Publics (BTP) qui restent exclusivement masculins, avec un taux de femmes entrepreneures dans ces secteurs qui tourne encore aux environs des 1 et 2 %.
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Attention aux arbres qui cachent le désert
Il y a aujourd’hui de nombreuses femmes influentes dans le monde des entrepreneurs. C’est le cas de Laurence Parisot, l’ancienne présidente active et actuelle présidente d’honneur du MEDEF, le mouvement des créateurs et chefs d’entreprises de France, ou de Sophie de Menthon, Présidente de l’organisation patronale Entreprises de Taille Humaine Indépendantes et de Croissance (ETHIC), et membre du Conseil économique, social et environnemental. L’on serait donc tenté de penser que les femmes sont fortement représentées au sein des organisations regroupant les entrepreneurs de France. Mais ce n’est pas encore entièrement le cas. Ces deux cas, comme ceux de quelques rares autres femmes entrepreneures influentes, sont en réalité des arbres qui cachent un grand désert et une grande absence de femmes au sein des structures représentatives des Français et Françaises qui ont fait le choix de créer des entreprises et des sociétés.
